Rencontre avec Hubert de Ricaud
Partons à la rencontre des producteurs fondateurs de la Compagnie FERMIÈRE !
1ère rencontre avec Hubert de Ricaud, maraîcher à Gontaud-de-Nogaret en Lot-et-Garonne. Hubert nous partage l’histoire et l’évolution de son exploitation.
C’est dans la jolie vallée de la Garonne au cœur du Lot-et-Garonne qu’Hubert a commencé son activité en 1984. Aujourd’hui, il mène une exploitation agricole où travaillent à ses côtés 10 salariés. Hubert et son équipe participent à mettre beaucoup de couleurs dans votre assiette. Ils cultivent principalement des pommes de terre, des carottes, des poireaux, des asperges, des radis, des courges, des pastèques, des céleris et des citrouilles.
Hubert raconte depuis son exploitation à Gontaud-de-Nogaret comment il a pu faire évoluer ses pratiques agricoles avec la Compagnie FERMIÈRE.
D’une agriculture intensive vers une démarche raisonnée
Dans les années 1980, le mot d’ordre est “produire plus”. L’agriculture productiviste s’est répandue pour fournir les supermarchés et la grande distribution en général. L’objectif était de maximiser les rendements grâce aux machines agricoles, à l’irrigation, aux engrais ou pesticides.
Ce modèle économique de production intensive pour la grande distribution cherche toujours à tirer les prix vers le bas. La quantité prend le pas sur la qualité au détriment des résultats économiques. Ceux-ci sont décevants pour les agriculteurs qui ont de lourds investissements qui ne leur permettent pas d’envisager l’avenir sereinement. Ils se sentent pénalisés et constatent bien que ce modèle n’est pas pérenne.
Vers une agriculture durable et de qualité avec la Compagnie FERMIÈRE dans les années 2010
En fondant la Compagnie FERMIÈRE avec les 6 autres membres, Hubert s’est détourné de l’agriculture intensive pour travailler différemment.
La qualité des produits avant tout.
A la Compagnie FERMIÈRE ce qui marque Hubert c’est que le premier besoin qui s’est exprimé c’est la qualité. On favorise la production de meilleurs produits, plus goûteux, plutôt que de viser la quantité. C’est plus valorisant de produire dans des conditions adéquates à tout point de vue.
Les produits ont en eux-mêmes davantage de valeur et Hubert est certainement plus fier de son travail qui lui permet de se rémunérer correctement. Il ne subit plus les prix négociés des grandes enseignes de la distribution. Au contraire, il peut choisir ses prix en fonction des coûts réels de production.
“L’échange avec les clients : ça change tout”
Le modèle de la grande distribution ne met jamais le producteur et le client à côté l’un de l’autre. Cela n’engage pas à faire évoluer les productions. A la Compagnie FERMIÈRE, il y a un contact régulier avec les clients et cette relation change beaucoup de choses. Hubert écoute et comprend ce que souhaitent les consommateurs ou d’ailleurs les consom’acteurs. Et il s’efforce ensuite de faire évoluer ses pratiques pour y parvenir.
Les clients apportent aussi énormément, c’est grâce à eux que j’ai évolué dans mes choix de pratiques agricoles. Je me sens plus fier de ce que je produis, tout le monde y gagne.
Hubert de Ricaud
Une agriculture plus saine et de bon sens : tous les avantages de l’agriculture raisonnée
Prendre soin des sols et protéger le vivant.
Nous avons souhaité changer notre manière de produire pour une démarche plus saine. Hubert s’est alors intéressé à la vie des sols. La bonne santé des sols est la condition indispensable pour obtenir des fruits et légumes de qualité. Il a pu ramener de la vie dans ses sols “fatigués” par l’agriculture intensive. Pour les régénérer, développer la vie microbienne, il apporte deux fois par an des bactéries qui vont dégrader les matières sèches et favoriser la vie. Ces bactéries sont utilisées en agriculture biologique. Elles égalisent le pH pour que les racines pénètrent plus profondément. Les cultures se développent mieux, même dans la partie de la terre qui n’a pas été travaillée. Pour en savoir plus sur la vie des sols, vous pouvez jeter un œil à ce document de l’Ademe.
Autre avantage : elles ont besoin de moins d’eau et trouvent tous les éléments dans le sol même profondément. Ce qu’on ajoute à la terre comme le fumier se transforme en humus et descend petit à petit dans le sol pour nourrir la terre en profondeur. Les légumes sont bien plus goûteux car ils ont besoin d’être moins irrigués. C’est aussi un avantage avec les périodes de sécheresse que nous connaissons. Une telle agriculture est plus durable et remplie de sens.
Enfin, Hubert nous explique qu’il réussit à se passer de plus en plus d’engrais chimiques. Sur certaines cultures il n’y en a plus aucun. Le but est de retrouver le bon goût des produits cultivés en plein champ.
Découvrir de nouveaux légumes ou redécouvrir les légumes du passé
Hubert raconte comment il a retrouvé le plaisir de tester de nouvelles cultures comme la patate douce, qui pousse très bien aux Antilles. Il lui a fallu apprendre, tester pendant 2 ans, il y a eu des pertes la première année, car elles se conservaient mal.
Maintenant il y parvient ! Il est vraiment content d’apporter un peu de nouveauté dans la cuisine de ses clients, de répondre à des demandes pour de nouvelles variétés de pommes de terre par exemple.
Il aime aussi proposer des cultures plus rares comme le cerfeuil tubéreux qui est cultivé en hiver. C’est quelque chose qui est introuvable en grande surface. Hubert propose aussi des variétés anciennes ou oubliées pleines de goût et qu’on ne trouve pas partout. Il a à cœur de les partager avec les nouvelles générations qui ne les connaissent pas encore.
Venez échanger avec Hubert en magasin et retrouvez plus d’informations sur nos producteurs.